Birgit Ulher: trumpet, radio, objects
Eric Leonardson: springboard, objects, electronics
Carol Genetti: voice, objects
1. vertical shift
2. horizontal shift
3. phase shift
German, Hamburg-based trumpeter Birgit Ulher shares a similar sonic vision of Henkel, and like him, she focuses on expanding the sonic possibilities of the trumpet with extended techniques and preparations that allow her to produce multiphonics and a grainy, textured sound, whether holding objects in front of the horn’s bell or feeding radio noise into trumpet mutes. horizontal shift presents Ulher in a trio with American, Chicago-based vocal artist Carol Genetti and sound artist Eric Leonardson (playing here a self-built, bowed springboard, objects and electronics), recorded live in February 2018 at Elastic Arts in Chicago. Ulher, Genetti and Leonardson have known each other since the late 1990s, but this was the first performance and recording as a trio.
These experienced improvisers brought their highly personal and distinct sonic palette to this intriguing electroacoustic meeting, all characterized by microtonal and textural characteristics of sound. Ulher extended the sonic palette of the trumpet with soft breaths, grainy clicks and multiphonics that matched Genetti’s abstract, wordless vocals with Leonardson’s atmospheric, resonating sounds. With every listening to the three subtle and vulnerable textures, you may explore more nuances in the sound-oriented dynamics of this trio, including delicate microtones and mysterious multiphonics.
Eyal Hareuveni on salt-peanuts.eu
ULHER | GENETTI | LEONARDSON horizontal shift (Amalgam, AMA044): Teufel, Teufel, wieder ein Label, das mich als Anfänger dastehen lässt. Initiiert hat es der Drummer Bill Harris 2015 in Chicago. Neben eigenen Projekten wie Four Letter Words und Bowlcut, neben dem Pianisten Matt Piet, dem Cellisten Ishmael Ali, schreien der Doomjazz von Abhorrent Expanse und die rabiate 'Zukunftsforschung' von IKZ nach ihrem größten Kontrast. Und finden ihn in der Etepmort von Birgit Ulher, 2018 vor Ort, im heterogenen Einklang mit dem primordialen Mundwerk von Carol Genetti und dem selbstgebauten Springboard des Akustischen Ökologen Eric Leonardson. Bei näherer Betrachtung ist das eine kontaktmikrophonierte Schraubenzugfeder, die er mit Objects oder Cellobogen traktiert, so dass es brummt, schrummt, wummert oder bratzelt. Auch die beiden Frauen erzeugen mit Krimskrams noch mikroperkussive Geräusche, dazu kommen Klänge von Ulhers Radio und Leonardsons Electronics. All diese bruitistischen Machenschaften kreisen am Ereignishorizont eines urmenschlichen Schlundes und, bisweilen ununterscheidbar, von Ulhers bebendem, wupperndem, ploppendem, spotzendem, gepresst Laut gebendem, Laut saugendem Trichter. Ist man da vor 3 Millionen Jahre vor der zarathustrischen Morgendämmerung noch in Jaguarpanik? Oder ein paar Jahrtausende nach Kain, ein paar Jahrhunderte nach Barbie schon wieder dystopisch verdämmert? Nach Homos Erektion, der alle Hor(r)izonte überspannenden anthropzänen Hybris und dem 6. Massenaussterben nur noch ein bruitistischer Rumor?
Rigo Dittmann, BA 121 rbd, badalchemy.de
Je n’avais jamais entendu parler d’Eric Leonardson. Birgit Ulher et Carol G enetti avaient toutes deux enregistré pour le label Balance Acoustics du contrebassiste Damon Smith il y a bien longtemps. Birgit dans Sperrgut en trio avec ce dernier et le batteur Martin Blume et Carol dans Sense of Hearing avec Smith et le violoncelliste Fred Lonberg-Holm. Deux excellents albums de free-music. Birgit Ulher est une des improvisatrices – clé de la trompette révolutionnaire des années 2000 en compagnie d’Axel Dörner, Franz Hauzinger, Peter Evans et Nate Wooley. Elle est sans doute aussi une des plus radicales. Allez distinguer les scories et éclats de l’embouchure, les vibrations des « objets » (sourdines de différentes matières), les compressions bruissantes de la colonne d’air de Birgit Ulher et les égosillements -percussions de glotte – gémissements gutturaux de Carol Genetti. C’est parfois un maquis impénétrable même si lisible. Leurs shrapnels soniques et murmures oscillants se confondent, s’interpénètrent, ou éclatent subrepticement dans deux directions opposées. Lèvres irritées et cordes vocales hérissées s’unissent comme rarement. Elles s’allient étonnamment aux bruitages d’Eric Leonardson et ses ressorts mirifiques à peine ouïs. Vertical Shift (1) et ses vingt minutes est un No Man’s Land bruitiste compact et fragmenté à la fois. Le trio atteint la plénitude avec les 9 :26 d’Horizontal Shift en détaillant avec précision les sculptures sonores et la matière vibratoire de chacun en convergeant leurs efforts. Chaque cellule de la gorge de Carol Genetti prononce les plus insensées syllabes éclatées, verbophonie de la vocalité automatique au sens surréaliste du terme. Birgit Ulher a exprimé verbalement l’inspiration reçue d’un Bill Dixon ou d’un Leo Smith ; depuis, elle crée des merveilles audacieuses et intemporelles dans l’au-delà en transcendant le complexe lèvres – dents – langue – embouchure – colonne d’air – pistons sans rien devoir à personne. Phase Shifts permet de saisir la magie opératoire des deux chamanes de l’indicible et l’empathie de leur acolyte bruiteur qui a bien du mérite en telle compagnie . Durant Vertival Shift, il se révèle complètement en agrégeant ses frottements scintillants à la transe introvertie de la vocaliste et de la trompettiste. Bruitisme radical basé sur des techniques pointues et requérantes qui demandent un travail harassant pour pouvoir s’éclater en toute liberté.
Jean-Michel van Schouwburg, orynx-improvandsounds.blogspot.com